Qui ne connaît pas la forêt domaniale de Fontainebleau, aux portes de la ville au célèbre Palais et située à moins de 70 km de la capitale ?

C'est la deuxième forêt d'Ile-de-France par sa taille (près de 30 000 ha), l'une des plus visitées d'Europe (14 à 17 millions de visites par an ! ) et surtout l'une des plus riches en trésors géologiques, floristiques, faunistiques ou historiques.

D'ici quelques mois, les Editions du Mont Blanc publieront un nouveau livre de référence sur le pays de Fontainebleau et son joyaux : les forêts domaniales de Fontainebleau et des Trois Pignons.

Fréquentée dès la préhistoire, les premières populations lui trouvèrent un caractère magique et gravèrent sur ses rochers des milliers de signes et symboles qui font de ce territoire, l'un des plus importants d'Europe pour l'étude des gravures rupestres du paléolithique au néolithique .

La forêt domaniale actuelle prend forme dès le XIIe siècle, sera l'une des plus fréquentés par les rois de France. Elle est au cœur du développement artistique des Romantiques, le point de départ de la création des sentiers de randonnée aux début du XIXe, puis du tourisme, et de l'écologie française avec notamment les premières grandes mesures de protection d'un espace boisé.

La forêt de Fontainebleau, ou "Bleau" pour les francophone et "Font" pour les anglophone est aussi un des plus importants sites d'escalade de blocs au monde.

Ses rochers si particuliers ont formé les plus brillantes générations d'alpinistes parisiens dont Pierre Allain, l'inventeur des chaussons d'escalade, ou, un peu plus tard, une partie de l'expédition des vainqueurs du premier sommet de plus de 8000 mètres ( le 3 juin 1950 : Maurice Herzog et Louis Lachenal atteignent le sommet par la face Nord, avec une expédition comprenant Lionel Terray, Gaston Rébuffat, Marcel Ichac, Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot (médecin) et Francis de Noyelle (diplomate) ou, Robert Paragot et Lucien Bérardini, (première ascension de la très difficile face sud de l'Aconcagua (6 959 m), en Argentine, en 1953), Pierre Mazeaud (En 1978, il dirigea la première expédition française qui réussit à gravir l'Everest et atteignit lui-même le sommet le 15 octobre avant de devenir un homme politique qui la conduit jusqu'à la présidence du conseil constitutionnel jusqu'en mars 2007), ou encore, Catherine Destivelle.

Rédigé par Grégoire CLOUZEAU, un grimpeur passionné et très investi depuis le début des années 1990 dans dans la défense des sites naturels d'escalade, corrigé par Dominique Vulliamy, rédactrice de la Revue l'Alpe des Musées du Dauphiné, Bleau : 10 000 ans d'histoire, un siècle d'escalade a séduit la célèbre alpiniste Catherine Destivelle , directrice des Editions du Mont Blanc. A eux trois, ils forment "la cordée de rédaction" de cet ouvrage.